Come back from L.A.

Enfin ! Oui, elle était de retour. La petite brune roulait sa valise derrière elle, une valise qui faisait au moins le double du poids de la jeune femme, toute fine et mince. Il ne restait que deux rues et elle arriverait à son appartement.

Lidie avait demandé à être envoyée aux États-Unis pour son travail, il fallait qu'elle soit LA journaliste française sur place, pour le Festival Rock de la saison, LE plus grand festival de la décennie, où les plus grands groupes et les meilleurs nouveaux talents jouaient, pour des œuvres plus ou moins caritatives. Mais surtout, il fallait qu'elle se change les idées, il fallait qu'elle oublie. En effet, cela faisait 5 mois qu'elle était dans cet état, cet état digne d'un lobotomisé, d'un malade sous morphine. Elle était vide et différente. Elle avait toujours été froide et sarcastique, mais jamais autant, jamais de cette façon... Avant, elle était plus du genre à en prendre plaisir, à ignorer les gens pour l'effet que ça leurs faisait, et non parce qu'elle avait l'esprit trop occupé à se remémorer les derniers mots de son petit-frère... Maintenant, elle avait remplie sa tâche, s'était noyée dans la musique, comme toujours. Comme toujours...

Maintenant dans l'ascenseur, elle peinait à tirer sa valise hors de la cage et avancer dans le couloir. Enfin chez elle, elle déposa ses affaires et couru immédiatement vers la salle de bain, après le voyage exténuant, et la différence de température incroyable entre la Californie et Paris. Une vingtaine de minutes plus tard, sa peau bronzée par son séjour contrastait avec les serviettes de bains d'un blanc immaculé, elle prit son téléphone afin d'écouter les messages laissés en son absence. Quelques tonalités plus tard, le gardien du bâtiment annonçait qu'un colis était arrivé en son absence, puis après se fut son père, demandant de ses nouvelles, et finalement un message d'Erika. A ce moment un sourire parvint à s'étirer sur ses lèvres fines. Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vu ? 2 mois ? Quelque chose comme ça, oui !

Puis alors lui revint en mémoire... Les bébés... Un hoquet la secoua, elle avait oublié un instant... Elle s'en souviendrait comme jamais, l'annonce de son petit Bonbon, les yeux baissés qui avouait être tombée enceinte de l'hérisson. C'est pas qu'elle ne l'aime pas, mais elle ne voue pas un grand amour pour ce petit bassiste... Ce jour-là, son visage avait arboré toutes les expressions faciales possibles et imaginables. Surprise, indignation, colère, incompréhension, choque, dégout, maîtrise difficile, puis enfin, avec beaucoup de mal, elle réussit à montrer de la compassion, de l'amour pour son amie.

Puis quelques jours après, l'annonce de la mort de son frère. Tout d'un coup, merveilleux non ?

Alors, tout en commençant à s'habiller à nouveau, elle suivit au pied de la lettre les instructions que lui avait donné sa belle Miss Candy, elle irait lui rendre visite directement après son retour en France, comme une amie se doit de le faire, pas juste un coup de téléphone pendant une séance manucure ou quoi que ce soit d'autres !!

Petite touche de maquillage discret, quelques coups de brosses, puis elle prit ses clés de sa belle Impala retapée mais sublime, cadeau de ses vingts ans de la part de son père... Ouais, pour les voitures, elle avait un faible pour les grosses voitures américaines des années 60. Elle démara, toujours le même plaisir en métant le contact, et alluma le lecteur CD, avant de sortir du parking et traverser la ville sur un morceau Mötley Crüe.

Enfin arrivée au Manoir de la Princesse Russe, elle resta à l'arrêt un instant, jetant un regard sur la propriété, soupira, et continua son chemin. Quelques instants plus tard, elle se retrouva à l'entrée, accueuillit par le majordome, il avait eu l'habitude quelques temps auparavant, à la voir débarquer pour une raison ou pour une autre, c'était devenue une habituée. Aussi, elle lança un " привет! " avec un accent épouventable. Après tout, cet Alfred était un homme d'une gentillesse sans limites, et elle n'était pas d'humeur à jouer à la méchante fille. Elle se fit conduire dans un petit salon, et crut comprendre que sa belle amie la rejoindrait sous peu...

Un doux rêve se dérouler sou les paupières fermaient de Notre Little Russian. Un doux rêve ou elle voyait sa jolie petite Annabella âgé d'un an a peine toute petite et toute fine avec la peau d'une poupée de porcelaine et des cheveux d'un blond imaculé qui lui cascader jusqu'au épaule dans une petite robe rouge pourpre de velour qui lui souriait. Arrivait ensuite ses deux jumeaux portrait cracher de leur père avec les yeux bleux néanmoins, comme sa mère à elle. Il jouait tous trois ensemble et les deux jumeaux embrassé tendrement leur petite soeur sur les deux joues et cette dernière adressé un grand sourire dans sa direction. La jeune Russe elle sentait ses hanches enlacait par quelqu'un : c'était son amour, celui pour qui elle vivait, Matt ...

Dans le rêve il allait ensuite les rejoindres et prenait la pose auprés d'eux avec un grand sourire. Et toute a coup dans les mains de Miss Pink il y avait un appareille photo et elle prenait des photos de sa petite photo. Et puis d'un coup dans son lit elle essait heureuse de se blotire contre son amour et puis un place vide ... Le rêve s'arreta brusquement et Erika ouvrit les yeux ...

Le soleil déjà haut dans le ciel lui brulla les yeux et elle les referma. Elle se redressa au bout d'un moment et scruta la place vide à côté d'elle. Matt ne dormais plus ici depuis quelque soir. Elle se faisait tous plein de scénario ... Trop et elle allait de plus en plus mal... Elle était d'une maladive jalousie ce qui la dégoutait car elle n'aimait pas être ce genre de femme. Miss Candy avait encore plus perdue du poids. Si l'on avait pas son gros ventre de femme enceinte pour couvrire ses os on aurait eut peur d'elle. Ses doigts taient decharné, squelletique, que de la peau sur les os. Notre petite princesse dormait énormément mais se retrouver toujours le matin avec des énormes cerne presque violette sous ses yeux en amande... Sa peau et ses cheveux étaient splendide comme toute femme enceinte mais pourquoi faire ? Ses joues s'étaient creusées a en faire presque peur... Quel beauté une femme enceinte dis donc ... Enfin elle était encore belle jusqu'à ce que cette crise arrive... Jusqu'à ce qu'elle apprenne pour Matt. Elle hésitait a le faire suivre... Miss Pink avait peur que si elle faisait ça ce serait le début de la fin. Le dévbut de la fin de la confiance entre eux ... Quoi que elle n'était plus vraiment là...

Miss Candy jetta doucement les couvertures qui la recouvrait et se dirigea vers la salle de bain en titubant légérement et en se tenant la tête. Elle n'avait pas manger depuis un moment... Elle devrait pourtant, ses enfants en avait besoin. Déjà qu'ils étaient petits. Elle se dirigea directement vers la douche sans jetter un regard sur son visage blafard a la peau transparente. ou on voyait a certain fois parcourir des petites veines toutes bleus. La douche lui fit du bien et elle se laissa aller a se vider la tête de toute pensée négative. Miss Candy resta sous l'eau chaude durant un bon quart d'heure sans couper l'eau puis sortie et s'enveloppa dans un énorme peignoir de couleur mauve. Elle attrapa un élastique et se fit un énorme cheveux a l'aveuglette puis alla s'habiller. Elle n'avait même plus gout a ça. Fusse encore quelque jour elle essayait quand même d'apporter de la fantaisie a se quel métait sur elle. La elle attrapa le Tshirt XXL que Thomas, son beau frère lui avait donné en cadeau, un Tshirt de Metallica de l'album Master Of Puppet. Elle enfilla un slim qui lache a la taille pour ne pas compresser son ventre, un pantalon de femme enceinte en claire puis enfila pour seul chaussure ses pantoufles. Elle s'assit alors de nouveau sur son lit et s'endormit. C'est alors qu'Alfred vint la réveillé tous doucement

Miss Candy broncha un peut qu'on la réveille comme ça mais a nouvelle apporté par Alfred était bonne. Sa Miss Réglisse était de retour de L.A. Miss Pink fit alors un énorme sourire a son majordome et lui demanda de l'aider a descendre vers le salon ou elle se trouvait. Le majordome non loin content de revoir un sourire sur les lèvres de sa maitresse ne se fit pas priait et la soutenant comme il pouvait il la conduisit tous doucement jusqu'au salon. La descente des grands escaliere de marbres fut le plus laborieux car Miss Candy s'alourdissait de jour en jour avec les bébés même si elle elle ne prenait pas un gramme et en perdait même. Elle s'en voulut de ne pas être mieu vêtut pour recevoir son amis et quand elle entra dans le salon et appercut sa Lucky Strik, elle rougit... Alfred accompagna sa princesse jusqu'a le long canapé et l'allongea en déposant sur elle un petite couverture de laine. Miss Candy sourit alors et fit dans un souffle :

Bonjour Ma réglisse ... Sa fais plaisir de te revoir. Si j'avais sus que tu venais aujourd'hui je me serrais mieu habillait. j'ai l'impression d'être un énorme poubelle a côté de toi

Miss Candy rigola légérement, un rire faible toujours. En claire toute sa personne était faible déjà avec la grosse et avec les problèmes avec Matt.

Tu veux quelque chose ? Un Thé ? Wisky ?

La les yeux amande de la petite Russian étaient un peu joueur mais pas comme avant. Il manquait de beaucoup de la Princesse Erika Vosesviatski d'antant ....

Miss De Lyre attendait donc son hôte nerveusement. Comme à son habitude, elle était d'une apparence rigide et sans faille, mais le mot employé était d'une grande légerté comparé à son état intérieur. Ses mains minces étaient tendues, et s'accrochaient avec force sur ses genoux en y plantant les ongles, mais elle relâcha très vite prise, elle voulait pas faire de son jean un jean à trous !!

Elle regardait autour d'elle avec attention, chaque meuble, chaque tableau, tapisserie, et s'hasardait à penser à tout et rien en laissant des yeux baladeurs se promener autour de la grande pièce. D'un coup, elle se rendit compte que quelques petites choses avaient changé depuis le temps, des détails, sans trop grande importance... Juste des changements insignifiants mais qui montraient bien une évolution chez la Russian Princess... Des rideaux changés, des tapis, une table basse dans un coin qu'on voyait à peine... Mais tout, différent qu'usuellement, un style beaucoup plus classique, doux, et passable... Quelque chose de moins provocateur, quelque chose de différent du caractère qu'Erika avait... Quelque chose soit son nouveau chéri, ou ses hormones de femme enceinte avait changé... Ou peut-être... Sa conscience... Peut-être qu'elle s'était rendue compte, qu'elle allait être mère, que cela impliquait des responsabilités, des enjeux, et que par conséquent, elle ne pouvait pas se permettre d'élever, non pas un, ni deux, mais trois enfants, dans un foyer qui ne pourrait convenir à des enfants...

La gorge de la petite brune se noua. Trois enfants. Elle serra les dents avec amertume, et se remémorait les paroles d'Erika un certain temps avant cette aventure-ci, lors de l'une de leurs sorties shopping, ou chacune se moquait à tour de rôle des heureux parents, loin de leur vie où ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient de leur vie sans s'en préoccuper, se moquait des petits qui courent, baillent, bavent, puent, collent, hurlent et font subir un enfer vivant à leurs géniteurs. Maintenant, Lidia avait l'impression que cette époque remontait à la préhistoire.

Alors, à cet instant, elle fut sortie de ces rêveries par le bruit de la porte qui s'ouvrait pour laisser entrer la maîtresse des lieux. Lidia, qui était installée dans un siège dos à l'entrée se leva pour rejoindre la fille, ou plutôt la femme désormais, qu'elle avait quitté quelques mois plus tôt pour son travail.

Elle releva la tête après avoir posé son sac à main et s'arrêta face à son amie machinalement.
Du moins... Etait-ce son amie ? Si oui, il fallait absolument qu'on le lui dise parce que l'espace d'un instant, Lidia eut l'impression de faire face à une inconnue. Encore heureux, la masse de cheveux rose lui confirma bien qu'elle faisait face à Erika, et elle fit mine d'afficher un sourire, mais le cœur n'y était pas, et elle avait beau faire des sourires faux à longueur de journée, ça se verrait bien que Lidie avait remarqué que quelque chose clochait.

Sa belle Candy ne ressemblait plus à l'image que Réglisse avait gardé d'elle. L'italienne se souviendrait toujours de la belle émo qu'elle avait vue pour la première fois à un tabac, chacune achetant sa marque fétiche pour combler les besoins que tout accro à la clope avait besoin de comblé, puis réellement connue dans un magasin de musique dans le rayon hard & métal, alors que Lidie recherchait un vinyle de Iron Maiden aux Etats-Unis... Elle se souvient des fringues trash et sexy à souhait, du maquillage osé et coloré, de sa peau laiteuse et sans défauts, de ses incomparables cheveux teintés rose bonbon qui exprimait son côté excentrique qu'elle adorait tellement chez son amie... Leurs délires au fur et à mesure de leur connaissance, les petits-amis, les petites intellects qu'elles avaient fait complexer jusqu'à l'obtention de leurs diplômes respectifs. C'était la bonne époque, la jeunesse & les déboires...
Mais désormais, ça n'était pas demeuré inchangé. Maintenant, le teint blafard en disait long sur la jeune femme, le dynamisme autrefois logé dans ses yeux et ses paroles avait été comme aspiré par on ne sait quelle force spectrale, son visage même n'était pas maquillé, et quand on connaissait la petite, c'était bien qu'elle allait très mal pour ne pas passer un peu de temps devant le miroir...

Les vêtements aussi ne correspondait pas à ce qu'elle faisait habituellement, tout était mis dans vraiment avoir été réfléchit pour, comme quelques habits chopés au hasard dans une armoire et mis à la va-vite. Oui, tous ces détails assemblés ne correspondait pas à la personne qu'elle avait connue. Mais surtout, elle était choquée, et ne pu réprimer une grimace de peur et de pitié pour la pauvre Miss Bonbon...

Ses habits étaient trop large pour elle, et non pas parce qu'il s'agissait de vêtements destinés aux femmes enceintes, mais on le voyait, dans les traits de son cou déjà fin de nature, de ses mains décharnées, de ses bras appauvris de toute chaire. Elle n'était déjà pas grosse de nature, et ne devait pas prendre de pois pour son métier, mais ça atteignait des ampleurs hallucinantes, elle était anormalement maigre pour une femme enceinte, mais quand on pensait qu'elle allait avoir des triplés, on avait envie de la trainer dans le premier Kebab du coin et de la forcer à manger tout ce que le " restaurant " présentait !!

Elle s'approcha d'elle et lui prit les mains pour la contempler plus en profondeur, mais, malgré sa fatigue, la femme qui lui faisait face lui adressa un sourire réconfortant. C'était étrange de voir que Lidia avait besoin d'être rassurée en cet instant et que celle qui en souffrait le plus.

~ Honey...! Tu es si belle, et une femme qui vient à donner la vie vaut certainement plus qu'une petite chroniqueuse qui déteste tout et rien !!

Lidie lui adressa un sourire compatissant pour ces quelques mots, et essaya de le maintenir malgré le fait que même ses rires étaient d'une faiblesse inquiétantes.

~ Je pense que là, une bonne Vodka ne me ferait pas de mal... Allez, dépèche-toi, assieds-toi !! Tu as l'air exténuée ma pauvre... Donne-moi de tes nouvelles, raconte-moi les dernières news de la vie Parisienne.

Elle avait insisté par les gestes à la tenir jusqu'à ce qu'elle soit assise.