Décidément [Libre]

Interne à l'hôpital Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 15/03/2009

Décidément le sort s'acharne! Après avoir passé 36h non stop à l'hôpital, elle était de garde, voilà qu'à sa sortie une charmante personne l'accueillit, dénommée la pluie. Enfin pluie, c'était vite dit, c'était plutôt un déluge. Elle qui n'avait pas vu le jour depuis plus de 24h...Etant arrivée il y a deux jours à l'hôpital avec un grand soleil, elle ne s'attendait pas à trouver la pluie sortant. Elle était fatiguée, exténuée et la pluie n'arrangea en rien son humeur.
N'ayant rien prévu du changement de temps, c'est en courant, la blouse en main, qu'elle rejoignit l'arrêt de bus...Pourquoi Paul n'était-il jamais là quand on avait besoin de lui...Il se proposait toujours de la ramener et voilà qu'il n'était pas de garde en même temps qu'elle.
Elle arriva à l'arrêt trempée jusqu'aux os. Elle frissonna, que faisait ce malheureux bus!!
Elle fit les cents pas le long de l'abris essayant de se réchauffer le mieux qu'elle pouvait. A ce rythme, elle allait choper une pneumonie.
Le calvaire pris fin quand elle aperçu le bus au coin de la rue. Enfin!! Elle se pressa de monter dans le bus, de toute façon, il n'y avait pas foule à cette heure-ci, elle était la seule à l'arrêt. Le conducteur la toisa de haut en bas, ses vêtements dégoulinés. Elle fit un petit sourire d'excuse et alla s'asseoir au fond du bus. D'habitude, il n'y avait personne dans le bus, sauf ce soir, bien évidemment. Toutes les personnes présentent dans le bus la dévisagea. Enfin surtour le groupe de junkies qui lui donna la chair de poule. Elle mit celà sur le compte de l'humidité de ses vêtements.
Après plusieurs petits soubresauts, décidément, elle n'avait jamais aussi peu aimé le voyage, elle arriva à son arrêt, l'avant dernier de la ligne. Le groupe de junkies n'était toujours pas descendu et comme par hasard, ils descendirent en même temps qu'elle. Pas de chance! Elle ne se retourna pas quand elle descendit du bus et marcha rapidement vers sa résidence.

- Au revoir chérie...

Elle ne se retourna pas et lança:

- Ouais c'est ça...

Arrivée au portail de sa résidence, elle tapa rapidement le code et s'empressa de refermer derrière elle. Elle avait eu l'impression désagréable d'être suivi. Elle jeta un oeil à travers la porte vitrée mais aucune trace des junkies ni de qui que ce soit d'ailleurs. Elle pris l'ascenseur, pria pour qu'il ne tombe pas en panne, au point où elle en était...
Dans la pénombre, tête baissée, elle chercha la bonne clé. Quand elle releva la tête, elle vit qu'elle était attendu devant sa porte.

Par une "belle journée ensoleillée", Aurélien décida qu'il pourrait aller rendre visite à Élise. Oui, il avait décidé cela sur un coup de tête, mais ça n'avait pas d'importance, lui quand il décidait quelque chose, il faisait tout pour le mener à bien. Cela faisait une éternité qu'ils ne s'étaient pas revus, et il rêvait depuis peu de passer un moment avec elle, si jamais elle le voulait... Bon, il n'y avait qu'un seul moyen de le savoir, c'était de se rendre chez elle. S'il se souvenait bien, elle n'avait pas déménagé, habitait toujours dans le même immeuble.
Il sortit de chez lui en prenant soin de bien s'habiller, en mettant une veste imperméable et bien sûr en emmenant un grand parapluie. Un peu nostalgique, il marcha sous la pluie, essayant de bien se rappeler où est-ce qu'elle habitait. Puis, reprenant peu à peu ses souvenirs, il accéléra l'allure. Cela faisait longtemps aussi qu'Aurélien n'était pas sortit comme ça. À cause de son bar, il n'en avait guère le temps : heureusement qu'aujourd'hui il s'ouvrait tard ! Sinon il n'aurait pas pensé à venir rendre visite à Elise. Il ne pensait plus trop à ses amis en ce moment... Ça devenait grave. Il faudrait qu'il organise une soirée pour qu'ils se retrouvent tous.
Arrivé devant la résidence d'Élise, il fit appeler le concierge qui le renseigna, et il découvrit qu'elle habitait bien là. Il put entrer dans la résidence ; il prit alors l'ascenseur et alla sonner chez Élise. Mais personne ne répondit... Peut-être qu'elle n'était pas encore rentrée, dans ce cas il allait l'attendre, non pas jusqu'à perpètre les eaux, non, mais au moins un bon moment. Son envie de la revoir ne s'était pas atténuée...
Il s'assit dans le couloir, enleva sa veste et mit son parapluie à côté de lui. Après un moment d'attente, il entendit l'ascenseur se déclencher. Il se remit alors debout et espéra que c'était bien Élise, car il ne fallait pas qu'il reste encore trop longtemps de peur qu'il faille ouvrir tard ce soir.
L'ascenseur s'ouvrit et, surprise, c'était bien elle qui était à l'intérieur. Aurélien lui sourit, attendant sa réaction...

Interne à l'hôpital Nombre de messages : 38 Date d'inscription : 15/03/2009

La personne devant sa porte lui adressa un sourire. Elle rendit son sourire à Aurélien. Ca faisait une éternité qu’ils ne s’étaient pas vu. Entre ses heures à l’hôpital, plus ses heures de gardes et entre l’emploi du temps d’Aurélien, les visites étaient devenues de plus en plus rares.
Là, sur le champs, elle aurait voulu le prendre dans ses bras. Seulement voilà, elle était toute trempée. Tout en avancement vers lui avec un petit sourire en coin, elle désigna à la fois le parapluie, puis elle-même :

- Toi, tu avais prévu le coup, moi par contre…

Elle se jeta au coup d’Aurélien, déposa un baiser sur sa joue. Elle resta un moment collée contre lui histoire qu’il soit lui aussi trempée. Elle rajouta :

- Par contre, tu n’avais pas prévu ça…

En tout cas, elle était contente qu’il est trouvé le temps et qu’il ai voulu lui rendre une petite visite.
Elle ne fût pas étonné de le voir ici, enfin plutôt à cette heure là de la soirée, devant sa porte. Il était maintenant le patron et le gérant d’un nouveau bar, et elle avait eu quelques occasions d’y aller. Il en avait fait une salle extra, où tout les soirs, il y avait foule. C’est étrange comme le temps passe vite, elle se voit encore au lycée avec tout ses amis. Et voilà que maintenant, ils sont tous rentrés dans la vie active…Sauf elle…Elle avait choisit la branche des études longues et elle n’était encore qu’à sa première année d’internat…Mais elle ne regretta en rien ce choix de vie, elle avait toujours pensée aux autres avant de passer à elle même et elle avait décidé d’en faire son métier.
Et puis quand on sauve la vie d’un homme, ce n’est pas rien, ça vous change. Dès sa deuxième semaine d’internat, pendant une garde, elle avait été confronté à un cas majeur, une alerte en pleine nuit. Elle n’avait pas paniquée, se rappelant calmement mais instinctivement les gestes à appliquer et les avait pratiqué elle-même, alors qu’on ne lui avait pas affecté ce patient. Mais voilà, quand quelqu’un est en train de convulser seul dans son lit, avec aucune infirmière autour, il faut bien quelqu’un pour lui administrer une dose d’adré.
Bref, elle commençait à ne pas avoir chaud. Supposant qu’Aurélien avait dû déjà sonné à la porte, et étant donné qu’il attendait, ça devait être qu’Émilie n’était pas à l’appartement.
En effet, elles avaient beau être toutes deux colocataires, elles ne se voyaient presque jamais. Entre Émilie qui bossait l’aprèm sur ses dessins et le soir au bar, et elle qui passait presque les trois quarts de son temps à l’hôpital, l’appart’ était la plupart du temps désert. Elle enfila la clé dans la serrure, ouvrit la porte et fit signe à Aurélien d’entrer. Elle referma derrière eux, désigna le canapé et s’adressa à Aurélien :

- Vas-y assis-toi…Si ça t’embêtes pas, je reviens, je vais enfiler des vêtements secs.

Elle se dirigea vers la salle de bain où elle se débarrassa de son te-shirt qui était devenu une vrai serpillère et de son jean tout collant et enfila son jogging qui traînait par là et qu’elle ne m’était que quand elle restée à l’appart. Elle entreprit de sécher ses cheveux avec une serviette, d’enfiler une veste et elle rejoignit Aurélien dans le salon.
Elle s’asseya à côté de lui, se tourna de façon à lui faire face, et lui demanda :

- Alors comment tu vas ?

Et oui, Aurélien avait très bien prévu le coup de la pluie. Il suivit le regard d'Elise qui était sur son parapluie et sur son manteau. Par contre, comme elle lui dit, il n'avait pas prévu qu'elle se jette à son cou. Aurélien fut surpris, et malgré l'eau qui était en train de le mouiller à son tour, il lui rendit son câlin. Puis, souriant, il dit :

Je ressemble à quoi moi maintenant ? Pff bon c'est juste quand je suis à l'abri que je suis mouillé moi.

Il lui fit un clin d'œil complice.
Quand Elise lui fit signe d'entrer dans son appartement, il accepta et y entra en prenant bien sûr ses affaires dans le couloir. Il faisait bon dans le petit appartement, qui était quand même assez grand. Il semblait à vu d'oeil qu'Elise ne vivait pas toute seule, mais au contraire qu'elle avait un ou une colocataire. Il allait trouver un moment pour le lui demander. Quand ils furent tous les deux entrés, Elise lui dit :

Vas-y assis-toi…Si ça t’embêtes pas, je reviens, je vais enfiler des vêtements secs.

Pas de problème à tout de suite.

Aurélien s'exécuta et s'assit dans son canapé, en faisant bien attention de ne pas mouiller celui-ci. Il prit alors la peine d'enlever son t-shirt col-roulé, et de ne laisser que le débardeur qu'il avait mis au-dessous. Il roula en boule son col-roulé et s'installa confortablement, en attendant qu'Elise revienne. À son retour, elle avait mis des vêtements d'intérieur, enfin, avec lesquels on ne sort pas quoi. Elise brisa le silence :

Alors comment tu vas ?

Ho, je vais bien. Un peu crevé par le boulot, d'ailleurs je ne pourrais pas rester longtemps, ce soir je fais l'ouverture assez tôt.

Il lui fit un sourire puis continua :

C'est ça le boulot, on a pas le choix ! Et toi, comment vas-tu ?

» Exerce son art .... (libre)