Crac (crac) Badaboum!! (Pv Milie et Erika)

La journée commençait bien. Il faisait beau, le ciel était bleu et les oiseaux chantaient..blablabla. Non, réellement, le temps n'était pas maussade et le soleil était au rendez-vous. Les touristes étaient de sortie, autant que les jupes, les débardeurs et les tongs. Et oui, l'été était là mes amis...Mais tout le monde n'était pas en vacances, et oui, notre cher Matt se rendait encore et toujours, comme tout les jours depuis la création de sa dure labeur, dans son label. Bien qu'un peu de repos ne lui ferait pas de mal, il était plus que motiver de venir travailler, surtout depuis un petit mois...Depuis qu'il avait une petite distraction l'après midi qui lui rendait une petite visite.
La musique à fond, Matt gara son coupé ( sa voiture de la semaine ^^) dans le parking privé et souterrain de l'immeuble où se trouvait son label. Il éteignit le contact et tout en sifflotant, descendit de voiture et ferma sa voiture à distance. Montant les marches pour rejoindre le deuxième étage, où se trouvait ses locaux et son bureau personnel, Matt repensa à ce début du mois dernier. Un jour de printemps, une légère brise, un parc, de la musique et Elle...Il l'avait revu des jours plus tôt, il avait ressentit certaines choses et ils s'étaient de nouveau pris la tête. Il avait donc trouver refuge dans la musique. Et donc ce beau jour de printemps, guitare en main, il s'était dirigé vers le grand parc non loin de son appartement, avait déniché un endroit isolé pour être seul et avait commencé à jouer. Impossible de composer dans l'état où il était, pleins de sentiments brouillées et floues qui venaient le hanter. Seulement il ne fut jamais seul. Elle arriva et tout changea. Elle s'était jeté dans ses bras et c'était comme si rien ne s'était passé entre eux, comme si ils ne s'étaient jamais quittés. Mais voilà, c'était "comme si", mais ce n'était pas le cas. Il y avait bien une ombre au tableau...ou plutôt quatre. Il avait retrouvé son ancien amour, la partie de vide en lui était de nouveau comblé, au dépit de celle qu'il était censé aimer et chérir. Non pas qu'il ne l'aimait pas, mais son amour pour Erika était bien différent de celui qu'il éprouvait pour Elle.
Seulement après avoir regoûté au bonheur d'être avec Elle, il ne se voyait pas la quitter, quitter ce si bon contact, son odeur, ses lèvres, son cœur...Ils avaient donc pris une décision commune, le temps de voir venir, ils se retrouveraient en cachette pour vivre leur amour dans l'ombre. Personne ne devait être au courant et encore moins Erika.
Oui comme cela on pourrait dire que Matt était la pire des ordures, avoir deux femmes en même temps, en tromper une qui cerise sur le gâteau attendait trois enfants. Trois enfants dont le père suivait la trace de leur grand-père.
Il ne faut pas croire que Matt est dénué de cœur. Bien sûr qu'il avait ressentit de la culpabilité, beaucoup même, mais il avait fait l'erreur de la perdre une fois, il ne voulait pas refaire les mêmes erreurs deux fois. Non, c'était trop dur...
Voilà un mois qu'il était dans cette situation, dormant au côté de la femme qui l'est censé aimé et qui attends trois petits êtres qui n'ont rien demandé et retrouvant son premier amour la journée...Il ne pouvait se confier à personne et cela le ronger de l'intérieur. Il se considérait comme un salaud et pourtant il ne pouvait pas reculer. Que faire ? Vivre en repoussant au maximum le jour où il faudra tout mettre à jour, à la lumière, voilà la seule décision lâche qui lui était venu à l'esprit. Quel excellent futur père de famille! Lui qui avait promis à Erika d'être là pour elle, qui acceptait de fonder une famille si jeune, voilà qu'au futur terme de la grossesse, et il s'était jeté dans les bras d'une femme, non pas la première venue, certes et c'est pour cela que c'est d'autant plus difficile.
Seulement, depuis un mois il vivait avec ça, cette conscience...Et pourtant, il se disait qu'il agissait bien quand il voyait Émilie débarquer dans son bureau. Elle lui faisait tout oublier et quand elle était là, il avait l'impression de savoir ce qu'il faisait, qu'il ne faisait pas ça pour rien, et qu'il ne gâchait pas sa vie.
Arrivé devant la porte de son bureau, il déverrouilla la porte et s'installa dans son grand fauteuil en cuir noir, celui des grands patrons. Il jeta les clés sur le bureau, qui dans l'élan, fit tomber le cadre photo, l'unique cadre du bureau. Il le ramassa, le verre était brisé, une fêlure juste à l'endroit où leur deux corps se touchait, séparant ainsi Erika de Matt...Un signe ? Il regarda cette photo longuement, pleins de tristesse avant de le reposer à sa place initiale. Il se laissa tomber dans son siège, dédaigna le tas de paperasse qui l'attendait pour le reste de la journée et fixa le cadre, le sourire des deux personnes, leur amour éclatant était visible, et le fruit de leur amour était traduit par la petite grosseur qui naissait sur le ventre d'Erika. Il ferma les yeux, se forçant à ne penser à rien...Il fût tiré de ses songes qu'en quelqu'un frappa à son bureau. C'était Elle, jolie petite blonde se tenant dans l'encadrement de la porte, apportant le bonheur et la joie avec elle. Il se leva doucement, jeta un œil au cadre, et le fit basculer doucement face la première contre le bureau. Il se dirigea vers Émilie, lui attrapa le bras et l'emmena tendrement vers lui. Il lui déposa un baiser sur le front, et lui dit:

- Bonjour toi...Je t'attendais pas si tôt...Mais je suis content que tu sois là...

Il lui caressa tendrement la joue et déposa un baiser sur ses lèvres.
La veille, Émilie n'était pas venu pour leur petite rencontre journalière et elle lui avait terriblement manqué. D'autant plus que le lieu de travail de Matt était le seul endroit où ils étaient sûr de ne pas se faire surprendre. Tom ne venait jamais sur son lieu de travail, Kate ne lui avait pas beaucoup reparlé depuis leur dispute et il devrait régler ce problème car qui l'aurait crû un jour, il tenait à leur amitié et pour finie, Erika n'était pas en état de se déplacer et ne venait donc jamais le voir ici. La plupart du temps, le deuxième étage était vide, donc pas de témoin, rien qu'eux deux et leurs pêchés. Il regrettait de ne pas avoir mis Tom dans la confidence, d'autant plus que lui il lui avait dit pour Élise, mais quelque part il avait honte de ce qu'il faisait à sa future famille, et il n'avait pas envie de voir le regard de son frère le faire encore plus culpabilisé. Bien que son frère n'était pas un modèle de pureté, surtout dans ce domaine là qu'il connaissait mieux que quiconque et encore mieux que Matt, il n'aurait peut-être pas approuvé le fait qu'il trompe la femme qui portait ses trois enfants.
Seulement voilà, il en avait marre de penser à tout ça, aux conséquences, il savait que ça ne pourrait pas durer éternellement, mais là, il avait simplement envie de s'abandonner dans les bras d'Émilie et rien d'autre. Tout pour oublier et passer un bon moment...
Tout en la couvrant de baiser, il poussa la porte avec son bras, qui ne se referma pas entièrement pour autant,mais il n'y faisait pas attention. Sous l'impact des baisers qui lui procurait, il la faisait reculer de plus en plus, jusqu'à qu'elle atteigne le mur vierge, sans tableau, ni posters, rien.
Un sourire espiègle aux lèvres, il lui chuchota tendrement à l'oreille :

- Tu m'as manqué tu sais...

Il lui mordilla délicatement le bout de l'oreille et ôta son propre tee-shirt. Il le jeta au loin, sans un regard derrière lui. Pas besoin de le plier et de la ranger proprement dans un coin...D'autant plus qu'il avait très envie d'elle.
Certes, aujourd'hui plus que les autres jours il allait vite en besogne, mais il avait envie de se perdre dans ses bras, de montrer une nouvelle fois que tout ça, les secrets, les cachettes, les baisers volés, leur amour dans l'ombre, que tout ça valait la peine.
Tout en lui caressant le bas du dos, il captura ses lèvres pour un baiser long, fougueux et fiévreux. Il l'interrompit seulement pour enlever le haut d'Émilie et ajouter, sans que cela soit utiles, car ces gestes trahissaient sa pensée :

- Terriblement manqué.

Le haut d'Émilie prit le même chemin que celui de Matt auparavant, loin derrière eux, atterrissant sur du mobilier ou sur le sol, ils ne sauraient le dire, occupé à consumer le feu de la passion.
Il lui souria, il avait l'impression de revivre le tout premier feu de leur passion, les débuts de leur amours, là où tout est rose, et qu'ils ont envie d'être ensemble 24h/24h. Ils rigolèrent comme des gosses, brûlaient par le feu de l'amour, du pêché, du jeu, et de la passion.
Il l'attrapa, la mena jusqu'à son bureau, la fit s'allonger, et tout ce qui se trouvait dessus à cet instant, vola dans toutes les directions. C'était une vrai pagaille, la pile de feuille proprement trié renversée de toute part, leurs vêtements enfouies dessous quelque part, le cadre photo volant vers la porte, face vers le haut.
La température de la pièce devenait de plus en plus élevée.
Il lui déposa un baiser sur les lèvres, jouant avec les bretelles de son soutien-gorge.

- Je t'aime...

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